Marketing d’influence, cas #Followmeto : talent et followers
Excellent article vu sur My Community manager concernant le marketing d’influence avec un exemple digne d’intérêt : les followers Instagram #Followmeto ciblés par l’Office de Tourisme de Hong Kong.
L’article de Julien Provost rappelle dans un premier temps quelques travers courants du Marketing d’influence et en souligne les points clés dont je retiendrai les suivants :
- Un blogueur disposant d’une audience conséquente n’est pas systématiquement le plus influent de son domaine.
- Si l’on souhaite acquérir une visibilité rapide, il faut courtiser des internautes ayant une audience importante.
- Si l’on souhaite changer l’opinion d’une cible à propos de ses produits ou services et jouer sur le long terme, il vaut mieux prendre le temps de nouer une relation durable avec des relais d’opinion considérés comme influents.
- Il faut disposer d’une matière première (le contenu) qui soit facilement appropriable à la fois par les relais d’opinion mais aussi et surtout par la cible visée.
- Les premiers KPIs (Key Performance Indicators = Indicateurs clefs de performance) à suivre pour Evaluer l’influence du brand content auprès d’une cible ne doivent pas être quantitatifs mais bien qualitatifs.
Julien Provost donne l’exemple du photographe russe Murad Osmann qui a provoqué un véritable phénomène viral sur Instagram (avec près de 2 millions de followers) en publiant des photographies de sa compagne de dos, en lui tendant la main lors de leurs multiples voyages.
les clichés sont tous accompagnés du hashtag #Followmeto (Follow me to.)…
Bel exemple d’un talent simple et d’une conjonction de hasards propres aux réseaux sociaux faisant se télescoper le désir du photographe et le fantasme de ses followers.
D’abord cela raconte une histoire, celui de deux beaux jeunes gens libres et amoureux s’autorisant le voyage, la rencontre et la liberté. Même si le cliché est « facile », il est en tout cas accrocheur. Puis, une image fortement identificatrice et projective (réaliser ses rêves les plus fous), d’autant plus que ce fantasme est matérialisée par la représentation de la main tendue (la photo nous dit : « suivez moi, je vais vous faire partager cette aventure »).
Même si tout cela n’avait sans doute pas été anticipé par Murad Osmann au moment où il a réalisé la première photo de sa série à Barcelone, c’est cette conjonction un récit / la vision d’un artiste / des followers qui a créé le buzz.
Pour finir, bel opportunisme de l’Office de Tourisme de Hong Kong qui surfe sur cette viralité en invitant les deux protagonistes à Hong Kong dans le cadre d’une campagne marketing ciblant les touristes russes.
http://youtu.be/rhyFfHgTNnM
Pourquoi cette campagne a fonctionné ?
- Parce que le couple dispose d’une audience importante et est prescripteur notamment auprès des globe-trotters actifs sur Instagram.
- Étant russes tous les deux, leurs clichés touchent une audience qualifiée correspondant à la cible de l’office de tourisme d’Hong Kong
- Parce que l’office de tourisme n’a pas imposé un contenu a diffuser, mais a au contraire surfé sur le phénomène viral initié par le couple en permettant à son audience de se l’approprier facilement
Crédits photos : © Murad Osmann
Sources : « Marketing d’influence : stop au bullshit ! » – Julien Provost – My Community Manager
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